Diario del movimiento del mundo nº 4
Que maravilloso es un coro
" A chaque fois, c'est un miracle. Tous ces gens, tous ces soucis, toutes ces haines et tous ces désirs, tous ces désarrois, toute cette année avec ses vulgarités, ses évenements mineurs et majeurs, ses profs, ses élèves bigarrés,toute cette vie dans laquelle nous nous traînons, faite de cris et de larmes, de rires, de luttes, de ruptres, d'espoirs déçus et de chances inespérées : tout disparaît quand les choristes se mettent à chanter. Le cours de la vie se noie dans le chant, il y a tout d'un coup une impression de fraternité, de solidarité profonde, d'amour même et ça dilue la laideur du quotidien dans une communion parfaite.
Même les visages des chanteurs sont transfigurés ; je ne vois plus Achille Grand-Fernet (qui a une trés belle voix de ténor), ni Déborah Lemeur ni Charles Saint-Sauveur ni Ségolène Rachet. Je vois des êtes humains qui se donnent dans le chant.
A chaque fois, c'est pareil, j'ai envie de pleurer, j’ai la gorge toute serrée et je fais mon possible pour me
maîtriser mais, des fois, c'est à la limite : je peux à peine me retenir de sangloter. Alors quand il y a un canon, je regarde par terre parce que c'est trop d'émotions à la fois : c'est trop beau, trop solidaire, trop merveilleusement communiant. Je ne suis plus moi même, je suis une part d'un tout sublime auquel les autres appartiennent aussi et je me demande toujours à ce moment là pourquoi ce n'est pas la régle du quotidien au lieu d'être un moment exeptionel.
Lorsque la chorale s'arrête, tout le monde acclame, le visage illuminé, les choristes rayonnants.
C'est tellement beau.
Finalement, je me demande si le vrai mouvement du monde, ce n'est pas le chant"
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